Crohn et Colite Canada accueille favorablement les nouvelles options de traitement, mais s'oppose au changement de traitement impose

Docteur parlant à un patient
En raison de futures décisions politiques susceptibles d'imposer à certains patients une médication moins coûteuse, Crohn et Colite Canada demande aux provinces et aux territoires de protéger ces patients, à l'occasion du lancement de la campagne No Forced Switch.
 
Crohn et Colite Canada accueille favorablement les nouveaux traitements sûrs, efficaces et économiques, comme les biosimilaires utilisés pour traiter les maladies inflammatoires de l'intestin (MII), dont la maladie de Crohn et la colite sont les formes les plus courantes. Les produits biologiques représentent un progrès incroyable pour les Canadiens aux prises avec la maladie de Crohn ou la colite, mais l'organisme de bienfaisance national craint que le changement obligatoire de la médication principale n’ait un effet néfaste sur la santé des patients.
 
« Un patient doit avoir la possibilité de choisir, avec l’aide de son médecin, le traitement le mieux adapté à sa situation particulière », a affirmé Mina Mawani, directrice générale de Crohn et Colite Canada. Ce choix ne devrait pas faire l'objet d'une ingérence injustifiée de la part des payeurs gouvernementaux et privés. » 
 
Les enjeux sont importants pour les patients. Il n'y a pas de solutions de traitement universelles.
Le but ultime pour les 250 000 Canadiens qui souffrent de la maladie de Crohn ou de la colite ulcéreuse consiste à trouver des traitements curatifs. Il existe actuellement des traitements efficaces qui procurent la stabilité voulue et qui permettent aux patients de mener une vie saine et active. Pour nombre d'entre eux, cela peut prendre des années d'essais et d'erreurs avec divers médicaments avant de parvenir à une rémission.
 
Pour obtenir les meilleurs résultats possibles, les médecins et les patients de toutes les provinces devraient avoir accès aux biosimilaires approuvés, en plus des options de traitement existantes. Toutefois, une fois que le traitement adéquat a été trouvé, peu importe son type, le patient ne devrait pas être forcé de l'abandonner du seul fait que son coût est élevé. Obliger un patient à utiliser un autre médicament pourrait mettre fin à un régime de traitement qui donne les résultats voulus, causer du stress ainsi que des poussées actives chez le patient, compromettre une rémission à long terme et entraîner des opérations.
 
« Je sais par expérience qu'il faut plusieurs années avant qu'une personne aux prises avec la maladie de Crohn ou la colite puisse parvenir à une rémission grâce au traitement qui lui réussit, a affirmé Alyx Treasure, athlète canadienne de saut en hauteur, qui défend les droits des personnes atteintes de la maladie de Crohn. Je n'aurais pas été capable de participer aux Jeux olympiques cet été, si je n'avais eu la stabilité que me procure mon traitement actuel. Un changement imposé pourrait compromettre la stabilité dont je jouis et dont jouissent également des milliers d'autres personnes au Canada. »
 
Au début de 2016, Santé Canada a approuvé InflectraTM, biosimilaire de Remicade®, pour le traitement de la maladie de Crohn, de la maladie de Crohn avec fistulisation et de la colite ulcéreuse chez les adultes. C'était la première fois qu'un biosimilaire était approuvé au Canada pour le traitement de ces maladies chroniques. Inflectra en est à l'étape finale prévue au Programme commun d'évaluation des médicaments, qui permettra de savoir si les provinces et les territoires inscriront ce biosimilaire sur leur formulaire pharmaceutique pour les patients souffrant de maladies inflammatoires de l'intestin.
 
« Les biosimilaires représentent une option de traitement qui pourrait se révéler efficace et économique pour la gestion des MII, a affirmé le Dr Brian Bressler. Même si nous sommes favorables à un nouveau traitement, les biosimilaires et le produit biologique innovateur qui leur est associé ne devraient pas être considérés comme interchangeables. »
 
Contrairement aux médicaments génériques usuels, les biosimilaires ne sont pas identiques au produit biologique innovateur qui leur est associé. Des différences mineures entre le processus de fabrication d’un biosimilaire et le processus de fabrication du produit biologique innovateur qui lui est associé peuvent entraîner des effets imprévisibles chez les patients. Obliger les patients à changer pourrait compromettre entièrement leur plan de traitement.
 
« Il y va de l'intérêt des médecins et des patients d'avoir accès aux biosimilaires en complément des options de traitement actuelles, a ajouté le Dr Bressler. Toutefois, la décision de remplacer le produit biologique innovateur par un biosimilaire devrait être prise par le médecin prescripteur et son patient. »
 
Crohn et Colite Canada demande aux Canadiens de prêter leur voix à la campagne No Forced Switch. Un nouvel outil en ligne, offert à action.crohnetcolite.ca, procure des renseignements supplémentaires sur la nécessité d'empêcher le changement obligatoire et permet aux Canadiens de partager leurs préoccupations avec leurs représentants gouvernementaux.

  • Les taux de ces maladies au Canada figurent parmi les plus élevés du monde.
  • 1 CANADIEN SUR 140 vit avec la maladie de Crohn ou la colite
  • Pour la première fois, les familles nouvellement arrivées au Canada contractent la maladie de Crohn et la colite
  • Depuis 1995, l’incidence de la maladie de Crohn chez les enfants canadiens de 10 ans et moins a presque doublé
  • Les gens sont le plus souvent diagnostiqué avant 30 ans.

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