Récipiendaires passés des subventions des années 2020
Lorsqu’une personne reçoit un diagnostic de maladie de Crohn ou de colite ulcéreuse, elle doit choisir une option de traitement. La science progressant à vive allure au quotidien, les chercheurs canadiens demeurent déterminés à découvrir de nouvelles formes de traitement.
Grâce au soutien de Crohn et Colite Canada, fourni sous forme de subventions, les chercheurs ci dessous travaillent à des projets de recherche qui visent la découverte de formes novatrices de traitement à l’intention des patients vivant avec la maladie de Crohn ou la colite.
2020 Récipiendaires
Dr Theodore Steiner | Université de la Colombie-Britannique
Recherche : Explorer le potentiel thérapeutique des lymphocytes T régulateurs de type 1 dans l’iléite de Crohn
Date : 2020-2021
Montant : 50,000 $
Les traitements de la maladie de Crohn se sont améliorés au cours des 20 dernières années, mais de nombreux patients souffrent encore de symptômes ou de complications. En vue de faire progresser les options de traitement, le Dr Steiner et ses co-chercheurs principaux, la Dre Laura Sly et la Dre Megan Levings, cherchent à améliorer un nouveau traitement potentiel pour la maladie de Crohn en utilisant des lymphocytes régulateurs de type 1 (Tr1), des cellules qui jouent un rôle particulier dans la suppression de l'inflammation. Les chercheurs ont découvert que ces cellules ont des effets particuliers sur l’intestin qui pourraient être bénéfiques aux personnes atteintes de la maladie de Crohn.
L’équipe de recherche a déterminé que les souris développent une maladie similaire à la maladie de Crohn en raison de l’absence d’une protéine immunitaire, SHIP1. Ils ont découvert que l’introduction de lymphocytes Tr1 chez les souris déficientes en SHIP les protège contre la maladie. La protéine immunitaire SHIP1 est également déficiente chez les personnes atteintes de la maladie de Crohn, ce qui fait des souris un bon modèle animal à étudier. Ce projet de recherche financé par Crohn et Colite Canada appuiera des expériences plus larges menées sur des modèles animaux pour confirmer cet effet, déterminer en quoi les lymphocytes Tr1 sont protectrices et optimiser les moyens de cultiver ces cellules pour améliorer leur fonctionnement. Si les expériences réussissent, les chercheurs mettront au point un projet plus vaste pour effectuer des tests précliniques à l’aide de modèles animaux afin de préparer le terrain en vue d’un traitement à base de Tr1 chez l’humain.
Dr François Boudreau | Université de Sherbrooke
Recherche : Reconversion de médicaments pour cibler HNF4A dans les MII
Date : 2020-2023
Montant : 50,000 $
L’épithélium intestinal est une couche de cellules qui forme une barrière de protection contre les bactéries qui menacent l’hôte et son système immunitaire. Les anomalies touchant cette barrière ont un effet sur l’évolution des maladies inflammatoires de l’intestin (MII). L’identification de molécules thérapeutiques qui renforcent la barrière épithéliale et limitent l’inflammation nous permettra d’arrêter la progression des MII. Le Dr Boudreau et son équipe ont déterminé que la protéine HNF4A joue un rôle central dans la régulation épithéliale en maintenant la fonction de l'épithélium intestinal et en protégeant contre la susceptibilité aux MII. Ce projet de recherche vise à trouver des médicaments (déjà homologués et jugés sans danger pour les humains) qui permettent de renforcer l’activité de HNF4A pour maintenir la fonction de cette barrière. L’équipe suit une approche unique en son genre : elle crée des modèles cellulaires épithéliaux avancés et utilise un système de microscope automatisé pour vérifier l’action de renforcement de plus de 1 500 médicaments en vue d’offrir une protection contre certaines caractéristiques des MII. Le projet présente une occasion d’accélérer les essais précliniques de médicaments déjà validés examinés dans le cadre de l’étude.
Dre Dana Philpott | Université de Toronto
Recherche : Le rôle de LRRK2 dans la pathogenèse de la maladie de Crohn
Date : 2020-2023
Montant : 375,000 $
Plusieurs variantes de gènes sont associées à l’apparition de la maladie de Crohn. Jusqu’à présent, seule une poignée d’études ont été effectuées pour examiner le gène de la LRRK2 (Leucine-rich repeat kinase 2), qui jouerait un rôle à la fois dans la maladie de Crohn et la maladie de Parkinson. Dans ces deux maladies, des variantes du gène LRRK2 produisent une protéine dysfonctionnelle similaire. Bien que ces maladies ne soient apparemment pas liées, la présence d’un risque génétique commun et la co-incidence de la maladie de Parkinson chez les personnes atteintes d’une maladie inflammatoire de l’intestin (MII) suggèrent que des voies communes jouent un rôle dans leur apparition.
La Dre Philpott et son équipe examinent comment la variante LRRK2 de la maladie de Crohn affecte la capacité des globules blancs à protéger le corps contre les infections. Ils ont observé que chez des souris génétiquement modifiées présentant des défauts de LRRK2, les globules blancs étaient incapables de se rendre correctement aux foyers d’infection et d’inflammation et ne parvenaient pas à tuer les microbes envahisseurs. Grâce à Crohn et Colite Canada, la Dre Philpott et son laboratoire examinent les effets des variantes de LRRK2 sur l'inflammation intestinale et étudient si le ciblage de l'activité LRRK2 à l’aide de médicaments en cours de développement pour traiter la maladie de Parkinson pourrait également servir de traitement potentiel pour la maladie de Crohn.
Récipiendaires passés des subventions
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