Dr Mark Silverberg | Hôpital Mount Sinai
Montant : 375 000 $
Date : 2016-2019
Sujet de recherche : Étude portant sur des patients qui se sont fait poser une poche iléo-anale pour examiner les changements qui se manifestent dans leur microbiome intestinal afin de déterminer le rôle qu’ils jouent dans l’inflammation.
Le tube digestif abrite des centaines de billions de microorganismes qui, en général, entretiennent avec l’hôte une relation mutuellement avantageuse. Toutefois, des changements dans le nombre et le type de bactéries sont en cause dans de nombreuses affections, y compris les maladies inflammatoires de l’intestin, ou MII, dont la colite ulcéreuse, lesquelles affectent plus de 200 000 Canadiens. Toutefois, on sait relativement peu de choses sur la manière dont les changements dans cette communauté bactérienne pourraient contribuer à la prédisposition aux MII.
Pour cette étude, nous utilisons donc un modèle humain de MII, l’anastomose iléo-anale avec poche (AIAP) consécutive à une opération pour colite ulcéreuse aiguë, pour déterminer la mesure dans laquelle la composition du microbiome intestinal change au fil du temps, et la manière dont ces changements peuvent entraîner l’inflammation intestinale.
Dans le cadre d’études antérieures, nous avons démontré que le contenu de la communauté microbienne diffère entre, d’une part, les tissus touchés par l’inflammation dans le cas d’une pochite et, d’autre part, les tissus sains. Toutefois, il est difficile de déterminer si les changements observés jouent un rôle dans le développement de la maladie ou s’ils résultent du processus rattaché à cette dernière. Ainsi, nous avons mis au point une étude ayant pour objectif de suivre des patients au fil du temps, tant avant l’apparition de l’inflammation qu’après, pour observer à la fois les changements normaux dans les tissus à la suite de la pose d’une poche, et les changements qui pourraient permettre en fait de prédire l’évolution de la maladie ou qui pourraient contribuer à cette dernière.
Les renseignements tirés de cette étude donneront la possibilité de mieux comprendre les facteurs qui jouent un rôle causal dans le développement de la maladie, et permettront la mise au point de médicaments réduisant la fréquence des pochites et l’occurrence des MII de manière générale.