L'histoire de Hallie sur les MII

Hallie McClelland
C’est moi à gauche en juin 1986 à l’âge de 15 ans, le lendemain de l’ablation de mon gros intestin. On m’avait diagnostiqué une colite ulcéreuse trois ans auparavant et mon corps n’était pas en mesure de gérer les poussées constantes, les pertes de sang et les transfusions, les fortes doses de prednisone et les effets secondaires des stéroïdes, etc. J’ai eu des difficultés physiques et mentales au collège, ce qui a entraîné une autre hospitalisation pendant la relâche en 9e année. Je ne suis jamais retournée à l’école cette année-là et je suis restée à l’hôpital jusqu’à cette première intervention chirurgicale.

Entre 15 et 52 ans, j’ai subi cinq interventions chirurgicales supplémentaires et encore plus de petites interventions pour résoudre des problèmes digestifs persistants. Sans gros intestin, je n’ai plus de colite et ma poche interne d’origine est en bon état; ce sont les tubes qui entrent et sortent de la poche qui continuent de causer des problèmes.

Comment faire? Au fil des ans, j’ai appris que je devais « posséder » ce que j’avais et y faire face de front. J’ai réduit ma consommation de nourriture, de boissons et supprimé une tonne de choses de mon alimentation que je ne peux tout simplement plus ingérer sans problèmes, comme l’alcool, les graines, les glucides et la viande. Je m’entraîne régulièrement et je bois beaucoup d’eau. Plus important encore, je travaille à réduire le stress dans ma vie chaque fois que possible. Les personnes vivant avec une MII savent que le stress est un facteur de poussées et qu’il est essentiel de travailler sur son bien-être mental et physique pour le combattre. La prière de la sérénité est sur le mur de mon bureau et je la récite souvent.

Aucun des éléments ci-dessus n’est facile à faire, mais il est important d’y travailler quand cela est possible.

Voyons rapidement l’image à droite. C’est une photo récente de moi. Je suis une épouse, une mère, un membre de la famille, une amie et une professionnelle incroyablement reconnaissante. Amatrice de chai latte, de randonnées en plein air, de pistaches et de croustilles.

Je suis reconnaissante de vivre au Canada où les soins de santé universels sont disponibles et où l’on trouve des médecins et des fournisseurs de soins de santé de premier plan. Ma vie a été sauvée deux fois. Une fois par le Dr Zane Cohen et son équipe, qui ont effectué ma première série d’opérations. Et une deuxième fois par le Dr Brian Taylor et son équipe à London, en Ontario, qui m’ont aidé avec des blocages majeurs en 2010, quelques années après la naissance de ma fille.

Je suis tellement reconnaissante d’avoir eu 52 ans en 2023. Je n’étais pas sûre d’être encore de ce monde avec tout ce que j’ai, et compte tenu de ce que j’ai traversé. Je suis reconnaissante de pouvoir livrer mon témoignage dans l’espoir d’aider d’autres personnes aux prises avec la colite ulcéreuse ou les conséquences de la MII.

Nous sommes une communauté prête à aider où et quand cela est possible. Nous avons des histoires à partager. Nous éprouvons de l’empathie pour ce que vous traversez. C’est un cheminement difficile, mais sachez que vous n’êtes jamais seul.

  • Les taux de ces maladies au Canada figurent parmi les plus élevés du monde.
  • 1 CANADIEN SUR 140 vit avec la maladie de Crohn ou la colite
  • Pour la première fois, les familles nouvellement arrivées au Canada contractent la maladie de Crohn et la colite
  • Depuis 1995, l’incidence de la maladie de Crohn chez les enfants canadiens de 10 ans et moins a presque doublé
  • Les gens sont le plus souvent diagnostiqué avant 30 ans.

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