La politique de passage à un médicament biosimilaire pour des raisons autres que médicales du régime d’assurance médicaments de la Colombie-Britannique : la mauvaise décision

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Toronto (Ontario), le 26 septembre 2019 – Le régime d’assurance médicaments de la Colombie-Britannique a énoncé une politique de passage à un médicament biosimilaire pour des raisons autres que médicales. La politique prévoit de faire passer des patients prenant certains médicaments biologiques (Remicade®) à leurs biosimilaires dans un délai de six mois. Ce changement touchera environ 1 700 habitants de la Colombie-Britannique, y compris des enfants, bien que ce chiffre ne comprenne pas ceux actuellement traités dans le cadre d’une autorisation temporaire d’utilisation financée par le fabricant qui seront aussi touchés.

« Crohn et Colite Canada comprend les pressions d’ordre financier qui s’exercent sur le régime d’assurance médicaments de la Colombie-Britannique, mais il manque des informations essentielles provenant du patient et de la communauté professionnelle des soins de santé à sa politique de passage à un médicament biosimilaire pour des raisons autres que médicales. Le fossé entre cette politique et les besoins et préoccupations des patients en particulier est énorme, souligne Mina Mawani, présidente directrice générale de Crohn et Colite Canada. Notre position, fondée sur une consultation et un examen approfondis, est la suivante : le passage à un médicament biosimilaire pour des raisons autres que médicales n’est pas dans l’intérêt des patients. Cette décision doit relever du patient et de son médecin. Les propos impertinents du ministre Dix selon lesquels « il y a une réticence au changement » sous-estiment largement l’avis des patients et des soignants. Il est regrettable que la politique du régime d’assurance médicaments de la Colombie-Britannique ne soit pas centrée sur le patient et vise plutôt des économies douteuses. » 

Crohn et Colite Canada met en question la décision du régime d’assurance médicaments de la Colombie-Britannique alors qu’il existe d’autres options viables qui n’ont pas d’incidence sur les patients actuellement bien pris en charge sous agents biologiques. « Les économies n’ont pas à être réalisées au détriment des patients vulnérables, déclare Mme Mawani. Certains assureurs privés et compétences provinciales ont trouvé le moyen de promouvoir l’adoption des biosimilaires et d’économiser à partir de la mise à jour de la tarification des traitements biologiques. Le précédent a été établi : il s’agit de soins centrés sur le patient – un passage à un médicament biosimilaire pour des raisons autres que médicales n’est pas nécessaire pour les besoins de la viabilité des soins de santé au Canada. »

Le 5 septembre 2019, Crohn et Colite Canada a fait connaître sa position concernant les médicaments biosimilaires et, en particulier, la politique de passage à un médicament biosimilaire pour des raisons autres que médicales grâce à des sondages effectués dans tout le Canada auprès de fournisseurs de soins de santé, de patients et de soignants. Le document publié aujourd’hui est un examen d’éthique légal qui évalue les enjeux dans un contexte canadien juridique, bioéthique et politique pour soutenir davantage la position de Crohn et Colite Canada. Le Dr  Tim Caulfied, un des auteurs de l’article, explique que « le passage des médicaments biologiques aux biosimilaires peut donner lieu à de vrais problèmes d’éthique et à des contestations judiciaires pour des fournisseurs de soins de santé. Les médecins ont une obligation éthique et légale de placer l’intérêt des patients au premier plan. »

Le Canada affiche l’un des taux de maladies inflammatoires de l’intestin les plus élevés dans le monde. Aujourd’hui, plus de 33 000 habitants de la Colombie-Britannique sont atteints de la maladie de Crohn ou de la colite ulcéreuse et ce chiffre devrait grimper considérablement. Crohn et Colite Canada a bon espoir qu’une politique de passage à un médicament biosimilaire pour des raisons autres que médicales en Colombie-Britannique peut être reconsidérée pour placer l’intérêt des patients au premier plan. « Nous espérons que notre position fondée sur des données probantes et l’exemple provenant d’autres payeurs influenceront la politique en Colombie-Britannique et rappelleront aux décideurs l’importance de la participation des patients, précise Mme Mawani. Notre action est centrée sur le patient. Sa santé et son bien-être sont notre priorité ».

Pour obtenir de plus amples renseignements :
Veuillez communiquer avec Angie Specic, vice-présidente, Marketing et Communications, Crohn et Colite Canada, au 1-800-387-1479, poste 210, aspecic@crohnsandcolitis.ca

Ressources : À PROPOS DE CROHN ET COLITE CANADA 
Crohn et Colite Canada est le seul organisme national de bienfaisance composé de bénévoles qui s’est donné pour mission de trouver des traitements curatifs contre la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse et d’améliorer la vie de toutes les personnes touchées par ces maladies. Nous sommes le deuxième organisme de bienfaisance offrant le plus de financement au monde à la recherche médicale sur la maladie de Crohn et la colite. Par l’intermédiaire de nos programmes à l’intention des patients et de nos activités de défense des droits, nous aidons les personnes atteintes de ces maladies auto-immunes chroniques qui amènent le corps à attaquer les tissus sains, ce qui provoque une inflammation d’une partie ou de la totalité du tube digestif. Pour en savoir plus, visitez le site crohnetcolite.ca.

  • Les taux de ces maladies au Canada figurent parmi les plus élevés du monde.
  • 1 CANADIEN SUR 140 vit avec la maladie de Crohn ou la colite
  • Pour la première fois, les familles nouvellement arrivées au Canada contractent la maladie de Crohn et la colite
  • Depuis 1995, l’incidence de la maladie de Crohn chez les enfants canadiens de 10 ans et moins a presque doublé
  • Les gens sont le plus souvent diagnostiqué avant 30 ans.

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