Les maux d'estomac de Christy Tignanelli ont commencé à l'âge de 15 ans, puis se sont transformés en constipation, en perte de poids et en fatigue extrême. Elle n'avait qu'une envie : rester au lit toute la journée.
Quelques mois plus tard, en mai 2017, elle a été transportée par ambulance aérienne de sa ville natale de North Bay à l'hôpital pour enfants malades (HSC) de Toronto. Elle a subi un flot de tests - y compris de multiples coloscopies et IRM. Après une deuxième coloscopie, les médecins ont constaté une inflammation intestinale qui a conduit au diagnostic de la maladie de Crohn. L'un des premiers traitements a été la mise en place d'une sonde d'alimentation par le nez pour réduire l'inflammation.
Elle est retournée chez elle, mais a rapidement dû revenir au HSC pour être nourrie par voie intraveineuse, car la sonde d'alimentation par le nez n'avait pas résolu l'inflammation intestinale. Elle a été mise sous perfusion de médicaments biologiques toutes les cinq semaines - un médicament qu'elle continue de recevoir aujourd'hui. Ce médicament a été essentiel pour contrôler sa maladie de Crohn.
À ce moment-là, elle commençait son secondaire 3 dans un nouveau secondaire et a manqué de nombreux jours : « Le plus difficile a été de s'adapter au secondaire, qui est déjà intimidant, effrayant et où il est difficile de se faire des amis. Manquer l'école et se faire demander par ses nouveaux amis 'où es-tu allée' était gênant ».
Avant l'été de secondaire 4, sa mère a entendu parler du Camp Got2Go. Christy n'était pas très enthousiaste : « J'étais hésitante parce que je ne voulais pas quitter mon groupe d'amis. Je ne voulais pas vraiment aller dans un camp pour enfants malades. C'était ma mentalité. »
Finalement, elle a accepté d'y aller. À l'été 2018, elle s'est envolée pour Toronto, a rencontré un groupe d'autres jeunes de l'Ontario, puis s'est rendue au Camp Got2Go de Crohn et Colite Canada en Nouvelle-Écosse. Résultat : « Je me suis vraiment amusée. J'ai adoré le camp. J'ai adoré les gens. Je me suis fait des amis pour la vie. Ce fut mon expérience préférée jusqu'à présent ».
Preuve qu'elle a adoré le camp, elle est revenue en 2019, cette fois en Ontario.
Après la pause en raison de la COVID-19 en 2020-2021, elle y est retournée en 2022. Cette fois, elle était animatrice bénévole, l'une parmi les nombreuses autres qui vivent avec la maladie de Crohn ou la colite. En 2023, elle a de nouveau été animatrice.
En tant qu'animatrice, c'était une nouvelle expérience que de donner son point de vue aux campeurs, en particulier lors des discussions informelles dans le dortoir : Les campeurs disent souvent : « Je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme toi ou moi, ou tu es si forte. C'est énorme et très émotionnel d'entendre cela de la part d'une petite fille de 10 ans qui vit la même chose. »
Christy espère continuer à faire du bénévolat dans les camps, ce qui pourrait évoluer puisqu'elle étudie les soins infirmiers à l'université Western de London, en Ontario, et qu'elle pourrait devenir infirmière de camp par la suite. Elle explique : « J'aimerais continuer à m'impliquer. S'il y a plus de façons de contribuer, c'est bénéfique pour moi, mais aussi pour tous les autres. »
Une chose qui ne changera probablement pas, c'est la partie la plus difficile du camp Got2Go : dire au revoir : « Je pleure toujours en quittant le camp. Même en tant qu'animatrice, je pleure quand je pars et que je dis au revoir à tous les jeunes. »
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LE CAMP GOT2GO
Christy – milieu, cinquième de la gauche - et d'autres campeurs au Camp Got2Go d'Ontario 2019
Christy – milieu - et ses camarades de dortoir en tant qu'animatrice au Camp Got2Go d'Ontario 2022
Christy - deuxième de la gauche - avec d'autres animateurs au Camp Got2Go d'Ontario 2022