Pleins feux sur un ancien récipiendaire de bourses d'études sur les MII : Jack Kerr

Jack Kerr
La date limite pour la présentation des demandes de bourses d’études AbbVie sur les MII de 2019 approche. Nous profitons de ce moment pour prendre des nouvelles de nos anciens récipiendaires afin d’en savoir davantage sur les belles initiatives auxquelles ils participent au sein de la communauté de la maladie de Crohn et de la colite et autour de celle‑ci.

Jack Kerr a reçu la bourse d’études AbbVie sur les MII en 2016, alors qu’il faisait ses études de premier cycle en sciences de la vie à l’Université Queen’s. En ce moment, il étudie au doctorat en médecine à l’Université Memorial. Ses intérêts comprennent la chirurgie, la pédiatrie et la gastroentérologie.

Qu’avez‑vous fait ou que faites‑vous actuellement au sein de la communauté de la maladie de Crohn et de la colite?
J’ai reçu mon diagnostic de colite ulcéreuse à l’été 2014. En 2015, grâce à la recommandation de mon gastroentérologue, j’ai envoyé ma première demande pour la bourse d’études. C’est dans le cadre de ce processus initial que j’ai réalisé que je n’avais rien fait de substantiel au sein de la communauté depuis l’obtention de mon diagnostic. La présentation de ma demande m’a servi de tremplin pour participer aux activités de Crohn et Colite Canada.

Au cours de ma deuxième année d’université, j’ai commencé à faire du bénévolat au sein du comité de la maladie de Crohn et de la colite de l’Université Queen’s en qualité de coordonnateur des commandites. Mon rôle consistait notamment en la cueillette de fonds pour la Marche Gutsy de Kingston et différentes initiatives sur le campus. L’année suivante, on m’a demandé d’être l’un des deux coprésidents du comité. Bien que le poste ne fût assorti que d’un mandat d’une durée d’un an, il m’a été offert de rester pour une seconde année. Durant cette dernière, j’ai lancé de nouveaux programmes et j’ai commencé à favoriser l’établissement de connexions dans la communauté du Grand Kingston. De manière plus particulière, nous avons tenu des événements dans le cadre desquels les jeunes de Kingston avaient l’occasion de rencontrer d’autres jeunes confrontés aux mêmes difficultés qu’eux et de nouer des liens autour d’une pizza et d’un film.

Au cours de la période que j’ai passée au sein du comité de la maladie de Crohn et de la colite de l’Université Queen’s, j’ai commencé à participer aux activités du Programme d’engagement des jeunes de Crohn et Colite Canada. J’ai tenu un webinaire sur la santé mentale avec la Dre Sara Ahola Kohut, psychologue à l’Université de Toronto, dans le cadre de la Série éducative à l’intention des jeunes. Au cours de l’été, j’ai été bénévole (et j’ai éventuellement travaillé à temps plein) à Camp Brigadoon, l’emplacement de Camp Got2Go dans l’est du pays. En 2018, je suis devenue la cheffe de l’engagement des bénévoles à Kingston. Malheureusement, par la suite, j’ai dû déménager pour l’école, alors je n’ai pas pu continuer de remplir ce rôle.

Pour ma thèse de premier cycle, j’ai étudié deux agents thérapeutiques pouvant potentiellement servir d’options de traitement contre la maladie de Crohn et la colite. C’était vraiment bien de me consacrer à différentes activités reliées aux MII, comme la recherche et la collecte de fonds, et j’ai adoré rencontrer d’autres personnes qui avaient vécu ou vivaient les mêmes expériences que moi.

En ce moment, je regrette de ne pas en faire plus. Je suis déménagée à Saint‑Jean de Terre-Neuve il y a cinq mois et j’ai commencé l’école de médecine, alors je suis encore en train de m’adapter à ces changements. J’ai déjà donné mon nom pour être bénévole à la Marche Gutsy en juin; j’y rencontrerai de nouvelles personnes et le reste suivra!

De quelle manière l’obtention de la bourse d’études AbbVie sur les MII a‑t‑elle eu un impact sur votre parcours académique?
Le plus important avantage qu’a présenté pour moi la bourse d’études est qu’elle m’a enlevé une source de stress. J’ai quitté la maison pour faire mes études de premier cycle, et je n’y ai pas vécu de manière suivie à partir de ce moment. Ce type de changement a demandé une énorme adaptation : je fréquentais un nouvel établissement scolaire, je devais apprendre comment prendre soin de moi‑même, il me fallait payer mon loyer et les services publics et je devais étudier pour mes examens, tout cela était déjà bien stressant, et par‑dessus le marché, ajoutez à cela une maladie chronique!

Il est bien connu que le stress est un déclencheur potentiel chez les personnes vivant avec une maladie inflammatoire de l’intestin, alors le fait de recevoir la bourse d’études m’a vraiment enlevé un gros poids des épaules. C’était bien de savoir que je pouvais aller à l’épicerie acheter des aliments plus sains. J’ai également eu un emploi à temps partiel comme guide à l’Université Queen’s, et comme je disposais d’argent en extra, je ne me sentais pas obligé de travailler pendant d’interminables heures. Mes finances se portaient mieux et j’avais donc un souci de moins cette année-là!

Quel conseil avez‑vous à donner aux étudiants qui envisagent de présenter une demande pour obtenir cette bourse?
J’encourage tout le monde à présenter une demande, que vous vous pensiez un(e) candidat(e) à la hauteur ou non.

La première fois où j’ai présenté une demande, on m’a dit que j’étais un excellent candidat, mais que mon engagement communautaire était insuffisant. Après un temps de réflexion, j’ai commencé à intensifier de plus en plus cet engagement, et je me suis rendu compte que j’adorais cela. Vous apprenez davantage de choses et vous faites de nouvelles rencontres : c’est ce qui vous permet d’aider les autres. Vous pouvez aussi constater aisément l’impact de vos gestes : quelque chose d’aussi simple que faire du bénévolat une heure par semaine peut faire une grande différence dans la vie des personnes affectées par la maladie.

J’avais à peine amorcé le processus lorsque j’ai présenté une demande pour la deuxième fois, alors j’étais surpris lorsque j’ai reçu la bourse! Le fait de présenter une demande de bourse et de devenir récipiendaire a ouvert les portes de mon engagement au sein de la communauté de la maladie de Crohn et de la colite.

C’est pourquoi vous devriez présenter une demande même si vous n’êtes pas le(la) candidat(e) « classique ». La vie n’est pas une ligne droite, plus particulièrement si vous souffrez d’une maladie chronique; vous emprunterez différents chemins pour arriver à destination. Vous n’avez rien à perdre, alors autant vous lancer!

Pour en savoir davantage sur la bourse d’études AbbVie sur les MII et présenter votre demande, cliquez ici.

  • Les taux de ces maladies au Canada figurent parmi les plus élevés du monde.
  • 1 CANADIEN SUR 140 vit avec la maladie de Crohn ou la colite
  • Pour la première fois, les familles nouvellement arrivées au Canada contractent la maladie de Crohn et la colite
  • Depuis 1995, l’incidence de la maladie de Crohn chez les enfants canadiens de 10 ans et moins a presque doublé
  • Les gens sont le plus souvent diagnostiqué avant 30 ans.

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