Plusieurs études ont examiné le rôle qu'un mode de vie actif peut jouer dans la protection contre le développement des MII. Des études ont établi un lien entre l'activité physique et la réduction du risque d'apparition de MII, mais les preuves sont encore faibles.
En général, un niveau d'activité physique plus élevé est associé à un risque réduit de développer la maladie de Crohn, par rapport à ceux qui ont un faible niveau d'activité physique. Il n'y avait aucune association entre l'activité physique et le développement de la colite ulcéreuse.
Il a également été constaté que les professions impliquant une activité physique et le travail en extérieur protégeaient contre le développement des MII par rapport aux professions plus sédentaires et à l'intérieur. Les MII étaient plus fréquentes chez les patients ayant un emploi sédentaire ou moins exigeant physiquement. En revanche, la position assise excessive est associée à une multiplication par deux de l'incidence des MII.
Une autre étude a montré que les patients ayant fait de l'exercice régulièrement au cours des cinq dernières années couraient moins de risques de développer la maladie de Crohn, en particulier s'ils faisaient de l'exercice quotidiennement.
Ce risque réduit s'explique notamment par les effets anti-inflammatoires de l'exercice physique, qui peuvent réduire la probabilité de développer la maladie de Crohn. Les personnes qui font de l'exercice sont également plus susceptibles d'avoir d'autres habitudes saines, comme manger sainement, ne pas fumer, mieux dormir et se sentir moins stressées.
Les participants à l'étude ont déclaré que l'exercice contribuait à un sentiment général de confiance, stimulait l'énergie, améliorait le bien-être, permettait de se sentir plus en forme ou plus sain, de contrôler son poids et d'améliorer son sommeil.
Des facteurs environnementaux tels que l'exercice physique peuvent influencer l'évolution des MII, mais on sait peu de choses sur le rôle de l'exercice physique dans l'activité de la maladie. Il a cependant été constaté que les patients en rémission qui ont un niveau d'exercice plus élevé étaient moins susceptibles de développer une maladie active à six mois.