FAQ

Questions fréquentes sur la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse

  • Vous avez probablement entendu parler du syndrome de l’intestin irritable (SII) ou côlon irritable et vous êtes demandé s’il s’agissait de la même chose qu’une MII. Souvent confondues à cause de leurs appellations similaires et de leurs symptômes comparables, il s’agit en réalité de deux maladies (SII v MII) différentes.

    Bien sûr, ces maladies affectent l’une et l’autre le système digestif. Cependant, les maladies inflammatoires de l’intestin sont caractérisées par un mot clé : inflammation. Alors que dans le cas du syndrome de l’intestin irritable, on croit que le problème est dû à des modifications de la fonction intestinale ou au contrôle que le cerveau exerce sur l’appareil digestif; on ne dénote donc aucune inflammation. Il est possible de recevoir un diagnostic de MII et de SII ou de souffrir de l’une ou de l’autre maladie.

  • La réponse est « NON ». Chacun étant unique, sachez qu’il n’existe aucune 
    « diète pour les MII » qui s’avérerait la solution pour les personnes atteintes dde la maladie de Crohn ou de la colite ulcéreuse. Méfiez-vous toutefois des régimes à la mode, des nouveaux « aliments santé » dont vous avez entendu parler par des amis et ne cessez jamais de manger. Une alimentation équilibrée et des aliments sains s’imposent pour vous.

    Lisez le dépliant,« POUR UNE ALIMENTATION RÉFLÉCHIE » pour en apprendre davantage sur les mesures à prendre pour bien s’alimenter lorsqu’on a reçu un diagnostic de MC ou de CU. 

  • Les chercheurs ignorent toujours les causes, mais ils savent que le stress n’en est pas une. Cependant, combiné à d’autres facteurs, le stress peut aggraver les symptômes et éventuellement déclencher une poussée active.

    À l’inverse, la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse causent du stress. En d’autres mots, la fatigue, la douleur, la diarrhée et le manque de sommeil à cause des visites fréquentes au petit coin, peuvent générer du stress. De même, la fatigue peut résulter de la maladie même et non seulement être liée aux troubles du sommeil.

  • Votre maladie ne peut vous empêcher de donner du sang. Par contre, certains des médicaments, que vous prenez pourraient poser un problème. Communiquez avec votre clinique locale de collecte de sang pour savoir si vous êtes autorisé à donner du sang. Rappelez-vous que donner, c’est dans votre nature.

  • C’est à votre médecin de famille que revient la tâche de vous diriger vers un gastro-entérologue. Parlez-lui en et demandez-lui de signer une recommandation pour un spécialiste qui travaillera de concert avec vous pour contrôler les symptômes de votre MC ou CU. 

  • Au Canada, pendant vos séjours à l’hôpital, les programmes d’assurance-maladie provinciaux assument le coût de vos médicaments.

    Toutefois, une fois que vous avez obtenu votre congé, vous devez défrayer les coûts de vos médicaments d’ordonnance. Certains patients sont remboursés par le régime d’avantages sociaux de leur employeur. D’autres cotisent à un régime privé d’assurance.

    Si vous ne bénéficiez d’aucun régime d’assurance et que vous avez besoin d’aide pour payer vos médicaments, il se peut que vous soyez admissible au régime d’assurance médicaments de votre province. Malheureusement, comme les régimes varient d’une province à l’autre, vous devrez faire des recherches pour savoir si votre médicament est remboursable ou non dans votre région.

    Allez sur Google et tapez « Régimes d’assurance-médicaments provinciaux » (p. ex. Régime d’assurance-médicaments de la Saskatchewan) pour trouver les renseignements pertinents.

    Pour plus d'informations sur l'assurance et la couverture de médicaments, visitez cette page.

  • La transplantation fécale (aussi appelée « transplantation de matières fécales », « infusion probiotique fécale » ou « greffe fécale ») est une procédure expérimentale qui commence à se montrer prometteuse dans le traitement de la colite ulcéreuse. Elle est effectuée dans le cadre d’essais cliniques contrôlés financés par Crohn et Colite Canada. Les recherches se poursuivent à ce sujet. Il y a cependant des risques potentiels connus et inconnus associés à ce genre de traitement expérimental.

    Pour de plus amples informations, veuillez consulter la section Traitements émergents.

  • Le cancer colorectal occupe la troisième place parmi les cancers les plus répandus chez les Canadiens et frappe plus de 20 000 d’entre eux chaque année. Sur une échelle globale, l’Ontario compte le plus grand nombre de cas de cancer colorectal au monde. La bonne nouvelle, c’est qu’on peut le guérir dans plus de 90 % des cas à condition de le découvrir à un stade précoce. Bref, le dépistage est essentiel à la survie.

    Quel est le lien avec la maladie de Crohn(MC) et la colite ulcéreuse(CU)? Les personnes atteintes de MC ou de CU courent plus de risques de développer un cancer colorectal, suivant le nombre d’années qu’elles vivent avec la maladie.

    Des études ont démontré que les probabilités qu’un individu développe un cancer colorectal après dix ans aux prises avec la MC ou la CU sont de l’ordre de 2 %. Par la suite, le risque s’accroît pour atteindre jusqu’à 30 % après 30 ans. En d’autres mots, les risques augmentent avec l’âge.

    Le risque accru de développer un cancer colorectal en vieillissant s’applique également à l’ensemble de la population générale. En fait, l’Association canadienne du cancer colorectal (ACCC) recommande que tous les Canadiens (hommes et femmes) âgés de 50 ans et plus se soumettent à un test de dépistage du cancer colorectal.  L’ACCC recommande également aux personnes ayant des antécédents familiaux de cancer colorectal de se soumettre au test de dépistage plus tôt.

    Le test de dépistage régulier est essentiel pour détecter ce type de cancer à un stade précoce. Encore une fois, nous n’insisterons jamais assez sur le fait que dépisté tôt, le cancer colorectal répond très bien aux traitements.

    Le dépistage est particulièrement important pour les personnes touchées par la MC ou la CU, parce que les signes avant-coureurs d’un cancer sont semblables aux symptômes de la maladie de Crohn et de la colite ulcéreuse. Tandis que le commun des mortels pourrait s’inquiéter de déceler du sang dans ses selles, de noter des troubles du transit, d’alterner entre diarrhées et constipation, d’éprouver une sensation persistante de ballonnement  et des crampes, les individus atteints de la MC ou de la CU ne s’alarmeront pas de ces symptômes.

    Qu’entend-on par « dépistage régulier »? On recommande à toute personne dont le côlon est touché par la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse depuis plus de dix ans, de subir une coloscopie une ou deux fois par année. Les tests tels que le lavement baryté à double contraste, la recherche de sang occulte dans les selles et la sigmoïdoscopie à sonde souple ne sont pas aussi précis que les tests au cours desquels on pratique une biopsie. 

    Même en se soumettant régulièrement au test de dépistage du cancer colorectal, il peut s’avérer difficile de le détecter chez les patients atteints de la MC ou de la CU. Malgré cela, il vaut mieux pour vous de profiter de l’occasion de subir le test de dépistage plutôt que de rester assis et d’espérer que tout aille bien. Menez une lutte bien informée!

    Toute personne souffrant de la maladie de Crohn ou de la colite ulcéreuse doit essentiellement être en mesure de gérer les risques liés à sa maladie avec le soutien de son gastro-entérologue. Les individus aux prises avec la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse depuis plus de dix ans sont plus à risque de développer un cancer colorectal. Il n’en demeure pas moins, que vous devez parler des tests de dépistage avec votre médecin. Le message est clair : « Agissez; informez-vous et passez le test de dépistage. »

    Pour plus d'informations, veuillez consulter notre brochure sur le cancer.

  • En 2007, Crohn et Colite Canada a aidé à mettre sur pied un projet de recherche maintenant connu sous le nom de projet GEM (Genetic, Environmental and Microbial; génétique, environnemental et microbien) visant à mieux comprendre les causes des maladies inflammatoires de l’intestin. Dans ce projet, les chercheurs examinent à quel point les interactions génétiques et environnementales peuvent jouent un rôle dans le développement de la maladie de Crohn.

    Ces deniers recrutent des sujets en santé âgés de 6 à 35 ans présentant un risque élevé de contracter la maladie de Crohn. Une personne est considérée comme présentant un risque élevé si elle a un frère, une sœur ou un parent ayant la maladie. Lorsque les sujets sont recrutés, des renseignements biographiques et environnementaux sont recueillis, leur perméabilité intestinale de base est mesurée, et des échantillons de selles et de sang sont recueillis et conservés. Quelques-uns d’entre eux développeront la maladie de Crohn au cours de la période de suivi. À ce stade, le matériel biologique conservé est étudié parallèlement aux contrôles appariés provenant du même groupe de sujets à risque élevé pour en définir les caractéristiques génétiques, immunologiques et microbiennes afin de tenter d’expliquer l’apparition des premiers symptômes.
    Pour obtenir de plus amples informations et des mises à jour, veuillez consulter le gemprojet.

    Lors de sa création en 2007, le projet GEM portait le nom de projet Michael J. Howorth Genetics, Environmental and Microbial (GEM), en l’honneur de ce regretté directeur général national de Crohn et Colite Canada.


     
     
     
     
     
     
  • Veuillez cliquer ici pour obtenir rapidement de l’information sur le projet GEM et savoir si vous répondez aux critères pour participer à l’étude.  Merci de votre intérêt.

  • Les taux de ces maladies au Canada figurent parmi les plus élevés du monde.
  • 1 CANADIEN SUR 140 vit avec la maladie de Crohn ou la colite
  • Pour la première fois, les familles nouvellement arrivées au Canada contractent la maladie de Crohn et la colite
  • Depuis 1995, l’incidence de la maladie de Crohn chez les enfants canadiens de 10 ans et moins a presque doublé
  • Les gens sont le plus souvent diagnostiqué avant 30 ans.